Film américain de Kathryn Bigelow (Démineurs, 2008), Zero Dark Thirty relate la traque d’Oussama Ben Laden par les forces spéciales américaines. Une mission exécutée dans le plus grand des secrets qui se terminera par une opération spéciale: l’attaque d’une mystérieuse demeure dans une banlieue pakistanaise.
Madame: La réalisatrice semble maîtriser parfaitement le terrain de l’action: le rythme est soutenu et assez captivant. Très vite, dans cette chasse à l’homme, on s’identifie à l’héroïne dont le regard nous est indéniablement imposé. Bigelow prend le parti de montrer des scènes de torture et dans cette optique, on pourrait croire que le film penche vers une certaine neutralité des opinions. Tout montrer, ne rien cacher, livrer les faits tels qu’ils se sont passés; néanmoins on comprend très vite qu’il n’en est rien, et que les idées relèvent beaucoup plus du républicain que du démocrate.
Une happy end (l’histoire ne va pas se réécrire certes), mais il est assez gênant de constater finalement qu’aucun doute ni interrogation n’est présent, comme bien souvent dans ce genre de films. C’est comme çà, Ben Laden est mort, POINT, merci les USA, vous êtes des héros.
Note: 5/10
Monsieur: Déjà bluffé par « Les Démineurs », on retrouve la même recherche du réalisme chez Kathryn Bigelow dans ce film. Si certains y verront des longueurs, j’y ai vu des étapes d’une traque qui colle à la vérité (ou du moins une version de l’Histoire à quelques éléments prêts). Un brin de patriotisme, un récit à l’américaine, mais de bonnes scènes d’actions et un très bon plongeon dans l’univers de la lutte tant contre le terrorisme que contre les murs de son organisation elle-même.
Un film plutôt intelligent, où l’on apprend des choses en détails. Amateurs de l’histoire contemporaine, curieux de l’envers du décor, regardez ce film passionnant narrant une version de la plus célèbre traques de notre génération.
Note: 7/10