C’est sous la pression promotionnelle que Monsieur décide de se lancer dans l’aventure The Last Of Us, dernier titre de la maison Naughty Dog (Uncharted). Les critiques sont unanimes : le jeu qui suit les aventures de Joel et Ellie dans un monde post-apocalyptique est parfait, le jeu de 2013 à avoir absolument.
Tout le bien du jeu a déjà été dit partout.. Télé, sites spécialisés, Twitter, etc etc. Ok ok, le jeu est exceptionnel sur de nombreux points : c’est vraiment très joli, les détails de l’environnement sont très travaillés, un gameplay simple et efficace, la musique et les effets sonores sont parfaitement distillés durant l’aventure, les ingrédients d’un bon film en soi (durant une bonne vingtaine d’heures).
NÉANMOINS je reste très réservé concernant un grand nombre de points (et qui viennent vraiment contraster le sentiment de perfection du jeu) :
- un long long long tunnel où on n’est jamais maître de son destin. Aucune seconde d’improvisation, de liberté, l’histoire est déjà écrite, une seul issue existe. Toutes les sorties possibles sont bouchées par des barrages, comme si les survivants étaient de mèche avec les développeurs du jeu. On avance sans regarder en arrière, en suivant les murs qui nous entourent.
- une histoire vue et revue dans tous les films du genre. Papa est seul, doit survivre, fait la rencontre, et ne meurt jamais. On est vraiment dans un scénario basique, linéaire, fait de rencontre et de survie primitive.
- les éléments interactifs se répètent, les structures, les bâtiments, les ennemis (combien de briques ou bouteilles ai-je pu croiser ? Les infectés sont-ils tous jumeaux ?). On a l’impression de fouiller toujours les mêmes tiroirs, les mêmes coins, et on confectionne toujours les mêmes objets.
- peu d’interactivité avec le décor : on peut essayer de taper avec une batte sur un comptoir, une vitrine rien ne se passe (ah oui, si quand même : les bouteilles de verre par terre..). On aurait pu espérer beaucoup plus d’interaction dans un environnement limité à un tunnel.
- une intelligence artificielle très très limitée, mes accompagnateurs peuvent faire du bruit et même toucher les infectés, ils ne seront pas débusqués (les soldats peuvent même ne pas nous voir tuer un de leur collègue à quelques pixels d’eux). Autant ils peuvent se montrer très bêtes, autant des fois ils sont extralucides : c’est lui le héros donc c’est lui qu’on attaque ; ou bien un tir sur l’un d’entre eux, pas de panique ils savent tout de suite d’où il a été tiré.
- des énigmes à la Tomb Raider dans sa mauvaise heure : placer une poubelle devant une entrée en hauteur pour y parvenir.
- un chargement initial le plus long que j’ai jamais connu (peut-être ont-ils voulu rentrer dans le Guinness Book).
Pour conclure : s’il fallait donner une note, elle serait de 6/10, un énorme couloir très travaillé dans l’atmosphère post-apocalyptique américaine, on file tout droit dans un film où on est le héros.. Les amateurs d’Uncharted et fan de frissons et survie seront ravis.