On ne présente plus Olivier Adam, romancier français de renom, qui s’est fait connaître grâce à son premier roman Je vais bien, ne t’en fais pas. Cet auteur de 38 ans a grandi en région parisienne et vit actuellement près de Saint-Malo. Il a publié aux éditions de l’Olivier A l’ouest (2001), Poids léger (2002), Passer l’hiver (2004), Falaises (2005), A l’abri de rien (2007). Il écrit également pour la jeunesse et co-scénarise certains de ses romans pour le cinéma. Dans Les lisières, son dernier roman sorti chez Flammarion, Olivier Adam mêle l’histoire personnelle de Paul Steiner, un écrivain qui vient de se faire larguer par sa femme Sarah, à l’histoire des classes moyennes aujourd’hui en France. Paul revient sur les lieux de son enfance en banlieue parisienne pour veiller sur sa mère, récemment hospitalisée, et va ainsi faire le chemin inverse de sa vie.
Madame: C’est toujours avec un certain enthousiasme que je me rends chez mon libraire pour acheter la dernière parution de mon auteur fétiche. Qu’elle ne fut pas ma surprise de découvrir un ouvrage de 450 pages! l’auteur nous ayant habitué à beaucoup moins.. Mon dernier coup de coeur « adamien » Des vents contraires m’avait littéralement bouleversée (le film nettement moins) et j’attendais beaucoup de cette nouvelle publication. Je n’ai pas vraiment envie de vous raconter l’histoire, le résumé du dessus suffit. Tout ce que je peux vous exprimer, c’est l’émotion qui m’a habitée durant tout le roman. Je me suis littéralement laissée porter par la narration, comme si je vivais la même situation que Paul ou que j’étais proche de lui. C’est incroyable cette manière de nous faire rentrer dans le récit; j’y étais tellement bien que j’ai préféré prendre le temps nécessaire à sa lecture afin que chaque partie m’imprègne au plus profond plutôt que de l’engloutir d’une traite. De nombreuses références musicales, littéraires me renvoient à ma propre histoire et la simple évocation du Petit garçon de Reggiani me fait interrompre ma lecture au profit de l’écoute de cette chanson qui me fait l’effet d’une madeleine proustienne. J’ai une subite envie de relire Modiano, Ernaux et de fuir pour de bon la région parisienne pour me retrouver sur ma terre natale bretonne et aller faire un tour du côté de Saint-Malo. Un livre qui me renvoie à la fois à mon histoire personnelle mais aussi à des faits d’actualité qui m’interrogent tout autant sur la nature humaine (la montée du FN, les risques nucléaires au Japon)..
Une grande réussite de la rentrée littéraire, à ne pas manquer..