C’était à Madame de choisir mais vu le peu de films intéressants à l’affiche en ce moment, elle a jeté son dévolu sur Killer Joe que Monsieur voulait voir. Un film du réalisateur de l’Exorciste, William Friedkin, qui nous plonge dans un Texas violent où un jeune dealer doit trouver 6 000 $ pour sauver sa peau. Pour cela, il décide de faire tuer sa mère qui a contracté une assurance-vie de 50 000$. De mèche avec sa « famille » : son père, sa belle-mère et sa petite sœur, il engage Joe, un tueur à gage (flic le jour), homme aux mille principes.
Monsieur : Killer Joe est un bon film « tarantinesque » : personnages hauts en couleur avec chacun une histoire traitée a fond, américain avec l’accent, violence, tueur a costard et ado innocente.. Le film nous plonge dans un Texas profond où plusieurs personnages, meurtris par le quotidien vont se rencontrer dans un but commun. L’environnement est parfaitement dessiné, les lieux et l’absence de « comme de par hasard » nous émissent parfaitement dans le quotidien. Le film est un peu décevant si on s’attend à du réalisme, on est dans de la série b et on remarque bien la sauce tomate. La violence est là tout de même, mais j’ai plutôt rigolé sur certaines scènes (la fin étant mythique). Le rythme est assez soutenu, mais j’ai bizarrement trouvé quelques longueurs. Au niveau des acteurs, l’interprétation est parfaite, on sent que le réalisateur a travaillé chaque rôle.
Pour moi, le film n’est donc pas culte, mais plutôt bon dans son genre.
Note : 7/10
Madame: Killer Joe, c’est le cliché de la famille américaine par excellence: un environnement morbide, une mère inexistante, un père violent et alcoolique, une belle mère vulgaire et infidèle, un fils dealeur et une fille étrangement vierge et naïve. D’emblée, on se demande où on débarque mais très vite on s’attache aux personnages: l’interprétation de Juno Temple (Dottie) est véritablement touchante, et on découvre un Matthew McConaughey charmant et terrifiant à la fois. Même si effectivement çà sent le ketchup à plein nez, j’ai tout de même détourné le regard plusieurs fois et notamment lors de la scène finale ; les petits âmes sensibles comme moi seront prévenues. Un film aussi cinglé et malsain que réjouissant mais qui paraitra sans doute choquant aux yeux des sermonneurs.
Entre rire et appréhension, on passe finalement un moment assez divertissant.
Note: 7/10