Deftones est l’un des groupes qui a permis à Monsieur de connaître le rock et le métal dans son adolescence, lui évoquant soirées entre potes et concerts dans la fosse. Bien qu’il choisisse maintenant les gradins, il a continué à suivre, album après album, l’évolution du groupe. Nouvel opus sorti ce jour-même, Monsieur a-t-il toujours la foi dans le groupe mythique de Chino Moreno ?
Ce qui est bien avec Deftones, c’est que le random des albums marche toujours bien. Le style reste le même à travers les années et Koi No Yokan ne déroge pas à la règle. C’est sûr on est assez loin de la fougue et furie d’Around the fur ou White Pony, la sagesse d’un groupe qui garde son identité. Une atmosphère à la fois progressive et enragée, avec ce miaulement caractéristique de Chino Moreno. Il vieillit comme tout le monde, le rythme est moins élevé, la violence moins prononcée, mais continue à impressionner dans un autre registre qu’au début du groupe.
Un album plus miaulement que rugissement..
L’album frôle souvent avec le cliché, avec des intros planantes et un gros réveil à coup de riff. Certaines pistes ne sont pas sans rappeler l’album marquant de Teamsleep. Sans se réinventer, Deftones continue à produire un son bien à eux qui ne me lassera jamais. Au final, le groupe a su vieillir avec ses fans et non se prostituer au style du moment (et ça me permet de conclure sur une pique pour le nouvel album de Muse, elle n’est pas belle la vie ?)
Si on cherche le Deftones planant : Entombed, Graphic Nature
Pour le plus agressif, écoutez : Goon Squad, Gauze
Mes préférées : Tempest, Leathers.
Pour la petite histoire, Koi No Yokan en japonais peut se traduire en « le sentiment que l’on a quand on tombe amoureux d’une personne lorsqu’on la rencontre pour la première fois ».